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L'histoire des Abattoirs

Publié le 29/10/2019

En prévision de ce long week-end de la Toussaint, pour se changer les idées nous vous proposons d’aller au Musée des Abattoirs, comme tout musée national celui-ci est gratuit le premier dimanche du mois. Alors qu’en ce moment le Musée abrite la rétrospective Peter Saul, artiste phare du Pop Art américain, arrêtons-nous un instant sur l’histoire de ce musée.

En 1823, la ville de Toulouse décide de regrouper ses différents abattoirs sur un site unique à St Cyprien. C’est l’architecte Urbain Vitry qui est chargé, en 1825, du projet d’architecture du bâtiment. Il réalise une construction de type basilical, marquée par une articulation symétrique et un langage néo-classique. L’activité des abattoirs s’y poursuivra jusqu’en 1988. Très tôt l’idée de donner une nouvelle vie au lieu à émerger. Les Abattoirs font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 13 mars 1990. Le 2 décembre 1991 est créé un syndicat mixte entre la ville de Toulouse et la région Midi-Pyrénées ayant pour vocation la réalisation sur le site d’un espace d’art moderne et contemporain.En 1995, le projet des architectes Antoine Stinco et Rémi Papillault est retenu pour la création de l’« espace d’art moderne et contemporain de Toulouse Midi-Pyrénées ». Les travaux débutent en 1997, et Les Abattoirs ouvrent officiellement en 2000.

Établissement unique en France, la structure réunit et gère à la fois trois structures qui ont fonctionné de manière indépendante jusqu'en 1994 : la préfiguration du musée d’art moderne, un centre d'art contemporain et le fonds régional d'art contemporain (le Frac) de Midi-Pyrénées, qui intègre les missions d’un centre d’art.

Centré sur des artistes actifs dès les années 1950, il illustre de nombreux courants ou tendances artistiques nés de la Seconde Guerre mondiale tels que l’abstraction lyrique ou gestuelle, l’art brut, l’art informel... Cette partie de la collection s’est trouvée considérablement enrichie par la donation d’œuvres du collectionneur Anthony Denney (1913-1990) et par le dépôt effectué par le Centre Georges-Pompidou d’une partie de la donation du galeriste Daniel Cordier. Depuis 2005, Daniel Cordier enrichit cet ensemble exceptionnel par de nouveaux dons, cette fois-ci d’arts premiers, d’artefacts ethnographiques et de toutes sortes d’objets de curiosités, dans le but d’illustrer ce qu’il appelle « les désordres du plaisir ».

On trouve aussi, dans la collection, l’exceptionnel rideau de scène de PicassoLa Dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin. Créée en 1936 avec la collaboration de Luis Fernández, cette immense œuvre (8,30 x 13,25 m) a été réalisée pour 14 juillet, pièce de Romain Rolland donnée au Théâtre du peuple le 14 juillet 1936. Elle fait l’objet d’une présentation spécifique six mois par an seulement en raison de sa fragilité, dans un espace aménagé au sous-sol.

Le fonds contemporain est constitué de plusieurs ensembles qui opèrent une jonction avec le fonds moderne, tout en ouvrant des perspectives sur la création la plus actuelle.

Les années 1970 et 1980 sont notamment représentées par des artistes français qui attestent de la diversité et de la pluralité des positions à l'égard de la modernité avec souvent une forte dimension critique face aux modèles de l'histoire de l'art ou de la diffusion artistique.

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