Immobilier : vers une reprise du marché en 2024 ?
C'est le cadeau de Noël que l'on n'attendait pas, vous savez celui de cette tante qui d'habitude tombe toujours à côté. Vous déchirez le papier en vous attendant à être carrément déçu et là miracle, c'est beaucoup mieux que prévu. Eh bien, c'est un peu ce qui s'est passé avec les taux de prêts immobiliers communiqués par les courtiers la semaine dernière, ils baissent, une première depuis deux ans.
Le taux immobilier, c'est en fait le coût de l'emprunt, plus il est élevé, plus le taux de l'emprunt est cher et donc moins la banque vous prête d'argent. C'est l'envolée de ce taux qui a bloqué le marché et les transactions cette année. Aujourd'hui, il est en moyenne de 4,2% sur vingt ans d'après Meilleurtaux.
C'est simple, c'est quatre fois plus que l'an dernier. Résultat, le nombre d'actions s'est écroulé, moins 21% d'après la FNAIM, la fédération des agents immobiliers. Cela fait environ 200.000 ventes de moins que l'année dernière.
Vers une reprise du marché de l'immobilier ?
Pour l'instant, la baisse des taux est minime, mais après les signaux sont bons. L'inflation se contracte un peu plus chaque mois et c'est important parce qu'elle entraîne les taux immobiliers avec elle. Donc, ils ne vont certainement pas revenir au niveau historiquement faible de l'an dernier, mais il devrait au pire se stabiliser.
Des prix en baisse
L'autre levier pour dégripper le marché, c'est une baisse des prix. Ça tombe bien, elle a commencé à se produire : de 2 à 3% déjà. On est, par exemple, repassé sur la barre symbolique des 10.000 euros du mètre carré en moyenne à Paris, mais surtout, les professionnels du secteur sont unanimes : cette baisse va se poursuivre, et même s'accélérer en 2024.
Il faut compter 5 à 6% de baisse supplémentaire. Ce sera même jusqu'à 15% de réduction de prix pour les passoires thermiques, ces biens mal isolés. Le marché se régule.
Le neuf en difficulté
Tout n'est pas rose, le marché du neuf, par exemple, est en grande difficulté parce que les prix de ces logements-là continuent de progresser. À cause du coût de la main d'œuvre et des matériaux, les chantiers sont arrêtés. Le problème, c'est que si ces constructions ne repartent pas, l'immobilier en subira les conséquences par ricochet un peu plus tard.
Il y a aussi le défi de la rénovation énergétique, une loi interdit à la fin de l'année prochaine la location des biens mal isolés. Reste que pour les notaires, pour les agents immobiliers, pour les courtiers et surtout pour les Français qui rêvent d'acheter, l'année qui s'ouvre sera très probablement plus paisible que celle qui se ferme.