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Immobilier : La colocation séduit de plus en plus de Toulousains

Publié le 20/12/2022

De plus en plus de Français décident de vivre en colocation. Très répandu à Toulouse, 2ème ville étudiante de France, ce mode de vie s’étend aujourd’hui toutes les catégories sociales et notamment le jeune actif. Le marché est en plein essor.

De la cultissime série "Friends" à la fin des années 90 à "How i meet your mother" dans les années 2000, la pop culture américaine n’a eu de cesse de mettre à l’honneur la colocation. Si ce mode de vie en communauté constitue depuis bien longtemps un modèle habituel aux États-Unis, en France la collocation commence peu à peu à se démocratiser.

À Toulouse, deuxième ville universitaire tricolore, le marché immobilier est déjà habitué au phénomène. Il faut dire que la collocation est d’abord une affaire d’étudiants. Ces derniers représentent plus de 70 % des colocataires. Appartement plus vaste, loyer moins élevé, ambiance chaleureuse… les avantages sont nombreux. À tel point que depuis quelques années d’autres profils commencent à s’y intéresser.

"Nous recevons de plus en plus de dossiers"

Selon l’agence de location et de gestion en ligne Flatlooker, la colocation est prisée à tout âge et toutes les situations professionnelles sont concernées. "Les colocations attirent bien évidemment des étudiants sans revenus qui représentent aujourd’hui environ 50 % des locataires. Néanmoins, nous recevons de plus en plus de dossiers de personnes disposants d’un statut salarial et de revenus stables qui se tournent vers la colocation par adhésion, consciente qu’il s’agit d’une solution plus pratique, économique et conviviale", explique Nicolas Goyet, le fondateur de la plateforme Flatlooker.

C’est le cas d’Elsa, Toulousaine de 28 ans en colocation depuis près de 10 ans. "Même après avoir fini mes études, j’ai fait le choix de rester en colocation. Ne pas se retrouver seule quand on rentre le soir et partager des moments avec des personnes qu’on apprécie est très plaisant, explique la jeune femme. Quand j’ai décidé d’emménager à Toulouse, j’ai opté pour ce mode de vie car comme je ne connaissais personne, j’ai trouvé que c’était le meilleur moyen de rencontrer du monde".

"Économiquement ça reste très intéressant"

Contrainte de déménager, Elsa, en CDI dans un grand groupe toulousain, a du mal à trouver un logement classique. "Économiquement ça reste très intéressant, aujourd’hui je loue 500 euros un appartement de 75 m² qu’on partage à deux, poursuit-elle. Là, toutes les annonces que je trouve pour un studio ou un T1 sont entre 100 euros et 200 euros plus cher".

Et trouver une colocation de "trentenaires" devient un véritable parcours du combattant. D’après l’étude réalisée par la plateforme Flatlooker, 51 % des colocataires ont entre 20 et 30 ans et seulement 17 % ont entre 30 et 40 ans.

Des loyers moins cher

Car si la colocation semble séduire avec ces nombreux avantages, il s’agit encore d’une solution subie par les personnes bénéficiant de revenus faibles ou incertains, dans les villes où les loyers ont significativement augmenté.

"À Toulouse, un studio se loue en moyenne 470 euros, alors qu’une chambre en colocation peut se louer à partir de 370 euros. En général, une chambre en colocation coûte 30 % moins cher qu’un studio", chiffre Mathieu Giard porte-parole de Flatlooker.

De nouveaux acteurs

Et il n’y a pas que les locataires qui y trouvent leur compte. Les propriétaires y voient également une manne intéressante pour augmenter leur rentabilité. "Un appartement 5 pièces se loue en moyenne 5 % plus cher en colocation qu’en location classique. Pour un appartement 4 pièces, c’est 18 % de plus.

Enfin, un appartement 3 pièces va se louer 10 % plus cher en colocation", analyse Flatlooker. Certains professionnels du secteur avancent même le chiffre de 30 % d’augmentation par an de la demande d’investissements en colocation.

Un marché en plein essor qui voit également l’émergence de nouveaux acteurs, prêt à exploiter ce filon. À l’image du groupe Kley, leader du secteur, plusieurs résidences exclusivement dédiées au « coliving » commencent à émailler le territoire (lire ci-contre). Une solution temporaire qui peut soulager un marché locatif marqué par des tensions dues à une pénurie de logements qui s’installe.

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