Energie: Ces copropriétés qui ne bénéficient pas du bouclier tarifaire
L'hiver s'annonce particulièrement rude pour de nombreuses copropriétés. Sur BFMTV, Audrey Daudignon, présidente du syndic de copropriété à Châtillon dans les Hauts-de-Seine est venue témoigner. "Jusqu'à présent, la copropriété payait 25.000 euros par an pour l'eau chaude et le chauffage". Dorénavant, avec l'explosion des prix de l'énergie, les propositions vont de 120.000 à 200.000 euros par an.
Elle donne son propre exemple: "L'année dernière on a payé 790 euros et là ça oscille entre 4.300 et 5.000 euros".
Le risque est évidemment que tous les copropriétaires ne payent pas la note. "On est une petite copropriété de 25 copropriétaires. Jusqu'ici on était sains au niveau de nos finances, on n'avait pas de dette, tout le monde payait. Là maintenant on ne sait pas, il y a des jeunes retraités, il y a des personnes âgées malades, il y a des personnes seules, des familles… On va se serrer les coudes, on essaye de trouver des solutions mais c'est de la folie".
Les solutions, elles, ne sont pas idéales. "On va passer à 18° alors que normalement c'est 19° vu que notre immeuble est des années 60, on va voir si c'est tenable. Et on va enlever 2 mois de chauffage, on va chauffer du 1er novembre au 1er mars".
Des trous dans la raquette
Mais comment une copropriété peut-elle arriver à une telle facture de gaz? Tout simplement car elle ne bénéficie pas du bouclier tarifaire. "On n'a pas le bouclier tarifaire car on est collectif, on n'a pas de compteur individuel donc on ne rentre dans aucune case pour des aides", explique Audrey Daudignon.
Des trous dans la raquette dont est conscient le gouvernement et qu'il essaye progressivement de combler. La semaine dernière sur BFMTV-RMC était donné l'exemple des ensembles HLM qui ont une consommation électrique très importante et de ce fait sont classés comme des entreprises et ne bénéficient pas du bouclier tarifaire. Agnès Pannier-Runacher précisait: "Pour celles-là, Olivier Klein (le ministre délégué au Logement, NDLR) est en train de travailler sur un dispositif pour faire en sorte d'effacer cet impact".
C'est la même chose pour les copropriétés qui n'utilisent pas de compteurs individuels. En attendant, Audrey Daudignon a contacté son maire, son préfet, le médiateur du gaz… Personne n'a de solution à lui proposer.