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LE MARCHÉ DU CRÉDIT IMMOBILIER EST-IL EN TRAIN DE CALER?

Publié le 08/11/2021
Après Century 21 et Seloger, le baromètre Crédit Logement CSA pour le mois d'octobre semble lui aussi témoigner d'un ralentissement du marché, cette fois du côté de la production de prêts immobiliers.
 

La rentrée de l'immobilier est-elle plus délicate que prévu? Le nombre de crédits distribués en octobre a continué de baisser, selon l'observatoire Crédit Logement / CSA. Après un printemps historiquement dynamique, le recul s'était amorcé cet été. Un affaiblissement saisonnier classique déjà plus fort que d'ordinaire, mais surtout durable. Pas de reprise ni en septembre ni en octobre. En rythme trimestriel, le nombre de prêts baisse encore de plus de 8% sur un an alors qu'on était encore en hausse de près de 40% quand on comparait le printemps de cette année à celui de l'an passé.

L'observatoire Crédit Logement / CSA témoigne donc à son tour d'un sérieux coup de frein sur le marché. Pourtant les taux sont restés en octobre à leurs plus bas historique, à 1,05% toutes durées confondues.

Des prix trop élevés

Si ce ne sont pas les taux, qu'est-ce qui freine le marché? Pour l'instant les problématiques sont ailleurs. Les prix sont trop élevés. Le dernier baromètre SeLoger montrait encore une hausse des prix de plus de 2% sur un an en octobre. Et puis, il y a l'apport personnel réclamé par les banques. Son niveau est aujourd'hui supérieur de 26% par rapport à l'avant crise. Résultat, SeLoger chiffre la baisse de la demande immobilière à plus de 5,5 % sur un an en octobre. Une diminution des transactions observée également par le réseau Century 21 au cours du troisième trimestre.

En revanche, ce n'est pour l'instant pas ce que constatent les notaires, avec à fin août 1.208.000 transactions dans l'ancien au cours des douze derniers mois, un nouveau record historique. Comment expliquer une telle divergence entre les données des notaires et celles des réseaux immobiliers et des portails d'annonces? Cela pourrait s'expliquer par un effet de décalage. Car les notaires prennent en compte pour le nombre de transactions les actes authentiques, qui suivent de 2 ou 3 mois les signatures de compromis de vente. Il faudra donc attendre plusieurs mois pour savoir si les notaires constatent, eux aussi, une baisse des transactions après cette période de frénésie.

L'un des moteurs du marché à surveiller, ce sera bien sûr l'évolution des taux. Ils sont encore à leur plus bas historique. Mais les choses semblent être en train de changer. Le courtier Vousfinancer a reçu les barèmes des banques pour le mois de novembre: 60% de ceux-ci sont orientés à la hausse. Des augmentations relativement faibles, certes, mais qui ont tendance à se généraliser. Cela va de 0,05 point de plus à 0,25 point tout de même, et cela concerne toutes les durées et tous les profils d'emprunteurs.

 

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