LOCATION ÉTUDIANTE : LE GRAND RUSH DU MOIS D'AOÛT POUR TROUVER UN LOGEMENT
La part des étudiants dans les dossiers de location explose au mois d'août, juste avant la rentrée. Dans certaines villes, ils représentent jusqu'à trois quarts de la demande locative à cette époque de l'année.
- Mi-août, c'est le grand rush pour les étudiants dans la recherche de logements à louer pour la rentrée. L'agence de location en ligne Flatlooker a publié fin juillet une étude* qui met en avant ce pic du mois d'août et les destinations préférées des étudiants. La part des étudiants dans l'ensemble des candidatures à la location culmine ainsi ce mois-ci à 60%, contre 30% aux mois creux, en novembre et de février à avril.
Et il s'agit là d'une moyenne nationale. Dans le détail, la ville où la part de candidats étudiants est la plus forte, c'est Caen. Ici en ce mois d'août, ils représentent 76% des demandes de location sur le site Flatlooker. Cette proportion est également très élevée à Lille (72% de la demande locative en août) et à Angers (63%), Reims (61%) et Strasbourg (près de 59%). Paris n'arrive qu'à la 11ème place des villes qui concentrent le plus de candidats étudiants. Dans la capitale, ils ne pèsent "que" moins de la moitié des demandes (autour de 49%).
Le loyer moyen des logements n'y est sans doute pas complètement étranger. A Paris, pour un étudiant, il dépasse les 1.100 euros par mois. A Lyon, le loyer moyen est à 805 euros quand à Lille il tombe à 574 euros. Caen, qui enregistre la part de candidats étudiants la plus élevée de France en août, affiche le loyer moyen le plus faible à 424 euros.
La location meublée plébiscitée
L'étude de Flatlooker nous apprend par ailleurs que 41% des étudiants déposent des dossiers pour des studios et que 67% des étudiants visent une location meublée. Assez logiquement, ils restent généralement moins de trois ans dans leur appartement. 44% d'entre d'eux restent ainsi entre 12 et 36 mois dans le même logement et près de 34% entre 6 et 12 mois, pour 10% qui restent moins de 6 mois. A l'inverse, près de 12% d'entre eux sont dans leur logement plus de 3 ans.
"De nombreux étudiants disposent d'un revenu complémentaire (petit boulot, stage, bourse d'étude, etc.) leur permettant d'assumer tout ou une partie du loyer. Cependant, les propriétaires bailleurs ne misent pas sur ces revenus et demandent toujours un garant - physique ou moral - aux locataires étudiants. C'est pour cela que 70% des candidatures d'étudiants que nous voyons sont appuyées par des garants", explique aussi Nicolas Goyet, président de Flatlooker. Parmi ceux qui déposent un dossier avec garants, les étudiants disposent de 1,6 garant en moyenne avec un revenu moyen de ces garants de 3.200 euros net par mois. On rappellera que pour les étudiants qui ne disposent pas de garant, ils peuvent sous certaines conditions se tourner vers d'autres solutions comme la garantie Visale qui couvre jusqu'à 600 euros de loyer (et même 800 euros en Ile-de-France).
*Etude réalisée à partir d'un échantillon de 37.000 candidats locataires ayant déposé 45.000 candidatures sur Flatlooker.