Immobilier: une hausse des prix en trompe-l’œil
Selon les dernières statistiques des notaires, les prix des logements anciens ont accéléré leur hausse au 2e trimestre malgré le confinement. Un résultat trompeur au regard des évolutions récentes.Les prix des logements anciens ont accéléré leur hausse au second trimestre en France, marqué par un strict confinement contre l’épidémie de Covid-19, tandis que la baisse des ventes a été limitée, montrent jeudi les chiffres officiels. Entre avril et juin, les prix ont progressé de 5,7% par rapport à un an plus tôt, selon un indice établi en commun par les notaires et l’Insee.
Non seulement, la hausse des prix s’est maintenue au second trimestre, une période dominée par un strict confinement qui a empêché toute visite de logement pendant des semaines en avril et début mai, mais elle a même nettement accéléré par rapport aux précédents trimestres. Cette évolution présage néanmoins peu de l’évolution du marché à venir, car les transactions immobilières du trimestre correspondaient largement à des opérations négociées avant le gros de la crise sanitaire. La plupart des études menées sur des transactions très récentes montrent plutôt un net assagissement du marché voire une stabilité complète.
Une bonne reprise en mai et juin
Plus parlant sur la résistance du marché, le nombre de transactions ne s’est pas effondré, ce qui semble indiquer une bonne reprise fin mai et en juin, à la sortie du confinement. À fin juin, le nombre de ventes sur l’année écoulée s’est établi à 1,01 million, s’inscrivant certes en baisse par rapport à son pic atteint fin 2019 à plus de 1.05 million. Mais il se maintient au-dessus du seuil symbolique du million, franchi en début d’année dernière et reste donc à un haut niveau par rapport aux dernières années. Mais là aussi, ces statistiques se font en année glissante et tous les pronostics tablent sur une année 2020 qui se terminera bien en dessous du million de transactions. La reprise post-confinement a certes été vigoureuse mais elle ne peut pas effacer des mois d’inactivité. Sans parler de l’incertitude économique actuelle.