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Un peu d'histoire : Le quartier de Bagatelle !

Publié le 26/04/2019

Bagatelle est un quartier de la rive gauche de la Garonne, situé au Sud-Ouest de l’hypercentre. Au Nord, on y trouve l’hippodrome de la Cépière, et au Sud, le quartier de la Faourette. Le quartier est desservi par le métro (10min de la place du Capitole), et par deux sorties de rocade. Bagatelle et La Faourette sont deux quartiers récents. Au XIXe siècle, tous deux sont constitués de quelques fermes entourées de champs. Son nom vient d’une « Bagatelle », petit château du XVIIIe siècle dont il ne reste aucune trace aujourd’hui, si ce n’est la « petit bois ». C’est seulement au XXe siècle que quelques habitations sont construites dans ce quartier.

La Faourette Son nom vient d’une petite métairie de La Faurette, connue dès 1330, celle-ci n’a pas résisté à la vague de construction des années 1970 dans le quartier.C’est à la fin du XIXe siècle que cette vaste zone rurale se transforme en partie en zone maraîchère. Ce développement attire quelques urbains. Aujourd’hui quelques toulousaines et maisons de maître sont encore visibles.

Dans les années 50, Bagatelle étaient encore essentiellement peuplé de fermes, de champs et de jardins maraîchers. Très vite, l’offre immobilière peine à suivre la demande : les logements de qualité manquent, ou sont inaccessibles aux ménages les plus modestes. C’est ce besoin qui motive une centaine d’ouvriers de la Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Est (la SNCASE, l’ancêtre d’Airbus) à se regrouper dans une association de bâtisseurs. Les associés de « Notre Logis », un collectif composé sur le modèle des « Castors » girondins, se lancent alors dans deux années et demi de construction, qui donneront naissance à la première cité de Bagatelle. C’est forts de leur rêve de maisons spacieuses avec toutes les commodités (eau chaude, salle de bains, WC intérieurs…) que ces ouvriers consacrent congés et week-ends aux travaux, après avoir confié le gros œuvre à des entreprises. Ils achèvent ainsi leur centaine de logements, formés de cinquante bâtisses séparées par un mur mitoyen. Et parce que l’esprit communautaire prime encore dans les milieux ouvriers, chacun s’est vu attribuer son logement par simple tirage au sort le jour de l’inauguration en mai 1955.

À partir de 1960, il a fallu loger dans l’urgence des familles réfugiées des guerres d’Espagne et d’Algérie, installées provisoirement dans des habitations de fortune. Bagatelle offre alors des terrains peu coûteux : le quartier devient donc le lieu de choix pour l’érection de grands ensembles conçus à partir de préfabriqués, capables d’accueillir un grand nombre d’habitants en un temps record. En 1973, une Maison de quartier est construite et gérée bénévolement par les habitants : elle commence à fédérer autour d’un esprit de quartier. Fin 70, les premières opérations de réhabilitation des immeubles sont engagées. Le quartier se redessine peu à peu, et en 1995, les premières démolitions sont réalisées.

Il faudra cependant attendre le début des années 2000 pour que le rythme s'accélère avec la démolition de nombreux immeubles rue du Lot, rue Gard-Vestrepain, rue de la Martinique et rue du Cher. Depuis 2008, Bagatelle a vu 770 de ses logements démolis et 720 reconstruits. En 2015, le quartier affiche 25% de logements neufs, et sa proportion d’HLM baisse de 60 % à 50 %. Le dernier plan de renouvellement urbain poursuit cette même ligne de diversification de l’habitat, si bien que Bagatelle devrait disposer bientôt de tous les atours d’un quartier résidentiel attractif, apaisé et qualitatif. Les équipement publics et associatifs ont aussi eu droit à un coup de jeune. On peut penser à la nouvelle Maison de quartier, qui a été reconstruite dans le Bois de Bagatelle à proximité de l’ancienne, démolie fin 2015.

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