Budget 2026: les sénateurs réduisent la portée de l'impôt sur la fortune immobilière
Les sénateurs ont adopté ce vendredi 28 novembre au soir en première lecture au projet de budget 2026 un amendement pour réduire l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) en une contribution sur les hauts patrimoines qui épargne une partie de l'immobilier.
Cet amendement centriste est voté chaque année depuis 2019 mais ne survit pas à la navette parlementaire.
Par rapport à l'IFI actuel, le seuil d'assujettissement serait "relevé à 2,57 millions d'euros (contre 1,3 million aujourd'hui), afin de ne pas imposer les ménages devenus imposables du fait de la flambée des prix de l'immobilier", justifie la sénatrice centriste Sylvie Vermeillet dans son amendement.
"Seul l'immobilier est taxé"
Ensuite, l'assiette de cette contribution évoluerait car, selon elle, il est faux "de considérer l'immobilier comme une rente".
Dans l'IFI, "seul l'immobilier est taxé, y compris des logements qui servent à loger des gens, y compris des usines qui servent à accueillir des activités industrielles", a renchéri en séance le LR Albéric de Montgolfier.
En revanche, les sénateurs intègrent dans l'assiette, les liquidités et les placements financiers (comptes courants, livrets, fonds monétaires), des biens divers comme les objets précieux, les voitures de luxe, les yachts, les avions, ainsi que les actifs numériques comme les cryptomonnaies.
Le rendement de cet impôt "inférieur de 600 millions d'euros"
La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a prévenu que le rendement de cet impôt allait être "inférieur de 600 millions d'euros" au rendement actuel de l'IFI, un peu plus de deux milliards d'euros.
Elle ne s'y est cependant pas formellement opposée dans la mesure où elle juge le dispositif améliorable dans la navette parlementaire.
L'amendement sénatorial se rapproche en partie de "l'impôt sur la fortune improductive" voté il y a quelques jours par les députés. L'amendement des députés n'avait cependant pas été transmis aux sénateurs à la suite du rejet global du texte par les députés en première lecture.